Conférences de culture générale 2018-2019
Premier semestre
Toutes les conférences ont lieu en salle Simone-Veil (salle des conférences)
Au premier semestre, la Faculté de droit aura l’honneur d’accueillir les cinq conférenciers suivants :
MARDI 9 OCTOBRE — 14h à 16h
- Gérard GRIZBEC — grand reporter à France 2
- Thierry QUINSAT — ancien rédacteur en chef à France Soir
Un des défis majeurs de notre époque est la nécessité de faire le tri entre les informations fiables et le flux d’affirmations plus ou moins fantaisistes qui circulent sur Internet et sur les réseaux sociaux. Pourquoi accorde-t-on plus de crédit à certaines sources d’information qu’à d’autres ? Le récit d'une journée-type conduisant à la réalisation d’un journal télévisé ou à la publication d'un quotidien permet de comprendre de quelle façon les informations arrivent dans une rédaction, comment elles sont collectées, vérifiées, traitées, triées, hiérarchisées par une équipe de journalistes professionnels.
MERCREDI 21 NOVEMBRE — 15h à 17h
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Claude OBADIA — Professeur agrégé de philosophie, chargé de cours à l’université de Cergy-Pontoise et à l’I.S.C. Paris
Si l’on admet qu’il existe une tendance naturelle de l’homme à pratiquer les échanges que l’institution de la société rend possibles, on peut considérer, comme le laisse penser l’idée libérale d’une société de marché, que le marché définit la société. Mais la logique du marché suffit-elle à fonder les rapports sociaux et à les organiser au mieux ? Toute société ne doit-elle pas aussi faire une place au partage et à la solidarité ?
VENDREDI 30 NOVEMBRE — 10h à 12h
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Éric DUQUESNOY — Ancien élève de l’ENS Ulm, professeur agrégé d’histoire en classes préparatoires
De Gaulle se faisait « une certaine idée de la France »... Une certaine idée en réalité bien incertaine. La France n’est-elle qu’une idée, voire une construction idéologique et réactionnaire ? Est-elle une réalité, fondée sur un ensemble de références historiques et politiques qui créent un continuum de points communs ? Comment pouvons-nous définir ou re-définir une idée de la France, notamment dans le contexte de la construction européenne et de la mondialisation ? Redéfinir, c’est finir aussi. Peut-être faut-il en finir avec de fausses idées de la France… pour la construire réellement.
MARDI 4 DÉCEMBRE — 14h à 16h
- Gwénaële CALVÈS — Professeur de droit public à l’université de Cergy-Pontoise, membre du collège « Lutte contre les discriminations » du Défenseur des droits
En droit français, l’injure raciste proférée publiquement est un délit, qui expose son auteur à des peines de prison. C'est ce qu’a rappelé le procès des insulteurs de Christiane Taubira, ministre que des adversaires politiques avaient traitée de « singe ». Comment les juges caractérisent-ils le caractère raciste d’une phrase, d’une plaisanterie ou d’un dessin ? Les jugements rendus sur cette affaire s’appuient sur un texte de loi assez flou, mais recourent à des méthodes d’interprétation bien stabilisées. Ces jugements ont cependant été critiqués avec une virulence témoignant d'une interrogation sur le droit limitant la liberté d’expression.
(Pour cette conférence, les étudiants qui suivent le cours de Gwénaële Calvès en M2 Droit des contentieux publics sont prioritaires pour l’inscription.)
MARDI 11 DÉCEMBRE — 14h à 16h
INFO : la conférence de Mme Pauline Manche-Llopis a été annulée et reportée à l'année 2019/2020. Une conférence a été donnée le même jour, au même horaire :
- Blaise BACHOFEN — Maître de conférences en philosophie à la Faculté de droit de l'Université de Cergy-Pontoise
Montées des votes populistes et de l’abstention, dérives autoritaires, défiance généralisée à l’égard des institutions : les démocraties vont mal dans le monde. Ce phénomène est-il nouveau ? Quels en sont les symptômes et les causes ? Quel malaise cette évolution exprime-t-elle ? Le problème est-il inhérent au régime démocratique, fragile dans son essence, ou est-il propre à notre époque ? Que reproche-t-on aux régimes démocratiques « classiques » ? D’être trop démocratiques ou de ne pas l’être assez ? Faut-il y voir une crise salutaire qui peut redonner vigueur à l’idéal démocratique, ou le risque d’une régression voire d’un suicide de la démocratie, comme l’histoire en a donné plusieurs exemples ? Quelles réponses peut-on y apporter ?
Second semestre
Toutes les conférences ont lieu en salle des conférences (salle Simone-Veil).
Au deuxième semestre, la Faculté de droit aura l’honneur d’accueillir les quatre conférenciers suivants :
MARDI 19 MARS — 14h à 16h
- Patrick GARCIA — Professeur d’histoire contemporaine à l’université de Cergy-Pontoise
Pendant quatre ans, cérémonies officielles, discours et inaugurations ont été consacrés à la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale. Pourquoi cette commémoration ? Que commémore-t-on, la victoire ou la paix ? Cette commémoration a-t-elle encore un sens ? Après tout, on ne commémore pas la guerre de Cent Ans ni les guerres d’Algérie ou d’Indochine. Pour certains, cette centième commémoration devrait être la dernière. Quelles guerres choisit-on de commémorer, et pourquoi ? Quelle est la fonction de l’acte commémoratif ? Est-ce une instrumentalisation politique de l’histoire ou un moyen de compréhension critique de notre passé ?
(Cette conférence s’inscrit dans le cadre du Programme de commémoration de la Grande Guerre à l’UCP)
MARDI 27 MARS — 15h à 17h
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Serge BOURHIS — Professeur de lettres modernes, directeur d’une troupe de théâtre, dramaturge et metteur en scène
La littérature policière n’est apparue que tardivement. Mais depuis le XIXe et surtout le XXe siècles, le roman noir et le « polar » sont devenus des genres à part entière, parmi les plus représentés dans les romans mais aussi dans les films et les séries télévisées. À côté d’une production médiocre (les « romans de gare »), elle a ses chefs-d’œuvre et ses maîtres. Pourquoi ce succès ? Au-delà de l’intrigue, du suspens, des ambiances qui lui sont si particulières, ce type de fiction révèle notre rapport ambivalent au droit, au crime et à la face sombre de notre humanité.
MARDI 9 AVRIL — 10h à 12h
INFO : la conférence de Mme Rogiez-Thubert a été annulée. Une conférence a été donnée le même jour, au même horaire :
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Tania DELABARDE — Anthropologue légiste à l'Institut médico-légal de Paris
JEUDI 18 AVRIL — 15h à 17h
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Christina TSCHECH — Chargée de cours à l’université Paris III, conférencière au Centre Georges-Pompidou
Dès les XVIIIe et XIXe siècles, des écrivains et artistes comme Voltaire, Goya, Hugo ou Zola mettent l’art au service de causes politiques. Qui sont les Zola d’aujourd’hui ? En 1988, l’artiste Polonais Krzysztof Wodiczko résidant à New York crée les Homeless Vehicles pour les sans-abris, leur permettant de transporter leurs affaires, de se laver et de dormir à l’abri. Symptômes d’une détresse sociale, ils sont confisqués par les autorités. En 2009, lors des évènements de la place Tiananmen, l’artiste chinois Ai Weiwei utilise les réseaux sociaux pour contourner la censure et publie un poème ironique intitulé Oublions. Quelle est l’influence réelle de tels actes artistiques ? Comment penser aujourd’hui le rapport entre art et politique ?